Le ministère de la Transition Énergétique identifie 4,8 millions de logements (sur 29 millions) comme « passoires énergétiques » en France. Cette dénomination, peu glorieuse, rassemble les biens classés F ou G au regard du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) des logements.
A travers la loi Climat et Résilience de 2021, la France s’est engagée sur des objectifs de réduction des émissions de CO2 et une meilleure efficacité énergétique du parc de logements français.
Les conséquences ne sont pas anodines, loin de là. J’en veux pour preuve le calendrier suivant, qui va hanter durablement les nuits d’un grand nombre d’investisseurs s’étant montrés trop peu attentifs par le passé à l’efficacité énergétique de leur(s) bien(s).
Depuis le 1er janvier 2022, l’affichage de la mention « logement à consommation d’énergie excessive » dans les annonces immobilières est obligatoire pour les logements individuels énergivores. Belle publicité ! Les loyers y sont par ailleurs tout simplement gelés.
En 2025, les logements dont le DPE est « G » ne pourront plus être proposés à la location.
En 2028, les logements dont le DPE est « F » ne pourront plus être proposés à la location.
En 2034, les logements dont le DPE est « E » ne pourront plus être proposés à la location.
Ce big-bang sur le marché de la location va bien sûr produire des effets sur le marché des transactions immobilières. Depuis quelques mois, on observe que de très nombreux bien énergivores ne trouvent tout simplement plus preneurs. Cette modification en profondeur du marché ne manquera pas de générer sont lot d’opportunités, mais pour le moment je conseille une très grande prudence et de bien prendre en compte cet échéancier pour définir vos futurs projets.