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Un article paru dans Le Monde du 29 juillet a retenu mon attention. Intitulé « Crédit immobilier : ces dépenses estivales qu’il vaut mieux éviter pour emprunter à la rentrée », il dresse une liste de pratiques bancaires pour le moins étonnantes.

Si personne ne sera surpris des disparités de taux d’emprunt obtenus entre les « bon dossiers » et la moyenne des dossiers (de l’ordre de 0,15%), ni du fait que disposer d’un apport significatif permet également d’obtenir un taux plus attractif (aussi de l’ordre de 0,10 à 0,20 %), en revanche on a le droit d’être franchement surpris par les révélations à suivre du courtier VousFinancer :

« Attention donc si vous avez un projet immobilier à court terme et comptez déposer un dossier de crédit en septembre, car vous devrez fournir vos relevés bancaires des mois de juin, juillet et août, période où traditionnellement les dépenses flambent ! ». Le courtier estime que les établissements de crédit « pourraient ainsi sanctionner des dépenses excessives de jeu ou de consommation d’alcool ».

« De même, un comportement de cigale (comprendre : de fastes dépenses estivales) pourrait conduire à une défiance des banques et à un refus de crédit au motif que les comptes sont à découvert ou mal tenus. Dans ces cas-là, il faudra décaler le projet d’achat de quelques mois, le temps d’avoir à nouveau des relevés de compte plus conformes à leurs attente », explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.

Enfin, le courtier réitère sa mise en garde contre les « excès divers qui pourraient entraîner un surcoût de l’assurance de prêt ! ». Au-delà d’un certain montant emprunté, « il est possible que la banque ou l’assureur vous demande de réaliser des analyses médicales qui pourraient trahir les excès que vous aurez faits durant l’été… ».

On savait déjà les banques pointilleuses sur la nature du contrat de travail de l’emprunteur, son salaire et son âge… on découvre dans cet article que les profils d’emprunteurs identifiés comme fêtards ou gamblers pourraient eux aussi faire l’objet de refus de prêts.