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Le nombre cumulé sur douze mois des ventes de logements anciens en France enregistrées à fin septembre 2024 recule de 17 % sur un an, pour atteindre 780 000, bien loin des 935 000 transactions de la fin septembre 2023. L’activité actuelle du marché renvoie à celle observée fin 2015 (790 000 transactions).

« Pourtant les fondamentaux sont désormais meilleurs : les prix ont reculé et se stabilisent. Les taux d’intérêt baissent également et vont solvabiliser l’acquéreur », souligne Frédéric Violeau, notaire chargé des statistiques immobilières nationales. Reste que les incertitudes politiques pèsent et créent « un climat anxiogène », estime le notaire : « Nous sommes certainement arrivés à un point bas mais la reprise suppose une stabilité politique et sociale. »

Quant aux prix, ceux des appartements anciens au troisième trimestre ont diminué de près de 4 % sur un an, mais sont restés stables (– 0,1 %) par rapport au deuxième trimestre. Et en se basant sur les avant-contrats, Notaires de France estime qu’à fin janvier 2025 les baisses sur un an devraient continuer à s’amenuiser (– 1,2 % pour la France métropolitaine, – 0,4 % pour la province et – 2,5 % pour l’Ile-de-France).

Les évolutions de prix restent toutefois disparates à travers le territoire. En ciblant les principales communes de France, les notaires constatent que les prix au mètre carré médians évoluent de 1 140 euros à Saint-Etienne à 9 490 euros à Paris. Avec, entre ces deux extrêmes, quatre villes autour de 2 500 euros le mètre carré (Dijon, Orléans, Reims et Toulon) et trois autres où le prix au mètre carré dépasse 4 000 euros : Bordeaux, Lyon et Nice. A l’exception de Nice, où les prix sont restés stables, les évolutions sur un an sont négatives pour l’ensemble des communes, les baisses les plus significatives s’observant principalement sur les villes où les prix sont plus élevés : Paris (– 6,7 %), Bordeaux (– 7,5 %), Lyon (– 8,6 %) et Nantes (– 9,2 %).

Sur dix ans, en revanche, entre 2014 et 2024, « aucune baisse des prix n’est constatée parmi les principales villes », souligne le Conseil supérieur du notariat. Les hausses les plus modérées concernent Grenoble (+ 7 %) et Saint-Etienne (+ 9 %). Si la progression est marquée à Paris (+ 17 %), elle reste bien en deçà de celles enregistrées à Marseille (+ 31 %), Nice (+ 32 %), Nantes (+ 35 %), Lyon (+ 36 %), Bordeaux (39 %) et, surtout, Strasbourg (+ 41 %) et Rennes (+ 53 %).