Selon les données de la FNAIM, le volume des ventes devrait atteindre 950.000 transactions en fin d’année 2023 pour la France. Si ce chiffre est en baisse de 15% par rapport à 2022, il est identique à celui de l’année 2018. On est donc loin du marasme que certains redoutent (ou espèrent, suivant qu’ils soient acheteurs ou vendeurs).
En termes de prix, la situation sur le territoire est également contrastée. Si on observe un essoufflement du marché à Paris, Bordeaux ou Nantes, de nombreuses villes affichent encore des valeurs en hausse. C’est le cas de Nice (+4,2%), Annecy (+4,3%), Avignon (+12,9%), Perpignan (+12,1%), Marseille (+5,4%) ou encore Toulon (+6,2%).
Le marché fait donc montre d’une belle résilience dans un contexte ou la production de crédits a reculé de… 46,1% en glissement annuel pour le premier semestre 2023, selon les données du Crédit Logement/CSA.
Qu’en est-il du marché du neuf ? seuls 17.000 programmes commerciaux ont été lancés au premier trimestre 2023. C’est tout simplement le nombre le plus bas enregistré depuis 2010 ! Les mises en vente s’effondrent (−24,8%) et la vente totale de logement neuf au premier trimestre 2023 baisse de 34,3%, par rapport à 2022.
Pourtant, en parallèle, les prix du neuf… augmentent ! Le mètre carré moyen dans le neuf a atteint les 5.071 euros au premier trimestre 2023, en hausse de 5,9% sur un an. Signe que les promoteurs préfèrent temporiser plutôt que de brader leurs biens en phase de commercialisation.
Les vendeurs n’ont donc toujours pas abdiqué, et semblent pouvoir compter avec des forces de rappel pour stabiliser les prix.