Après des années de hausse ininterrompue, il est désormais acquis que le marché immobilier ralentit.
La Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim) annonce une baisse des signatures des compromis de vente de 7 % entre septembre et décembre 2022 par rapport à 2021.
Alors que ces deux dernières années, la barre des 1 million de transactions était largement franchie, on pourrait se situer sous le seuil de 900 000 transactions en 2023.
Par ailleurs, de nombreux indices caractéristiques de l’amorce d’un marché baisser se sont mis en place :
- Baisse des stocks de logements à vendre
- Augmentation de la marge de négociation entre le prix indiqué dans l’annonce et le prix de vente réel (désormais à 3,7%)
- Augmentation des délais de vente (de 67 à 84 jours)
De fait, les prix, toutes régions et tous biens confondus en France, auraient diminué de 1,4 % ces trois derniers mois. Des rumeurs font même état d’une baisse à deux chiffres de l’immobilier à Nantes depuis le début d’année, marché pourtant traditionnellement particulièrement fort.
Dans ce contexte, attendre quelques mois pour profiter de prix plus bas pourrait donc en théorie se justifier.
Sauf que la baisse de prix n’est pas le critère primordial à prendre en considération pour acheter un logement : les taux d’intérêt sont au moins aussi importants puisque la quasi-totalité des investisseurs ont recours à l’emprunt. Or la hausse des taux s’accélère : on devrait tutoyer les 4 % sur 20 ans dans les tous prochains mois !
Et pour compenser la hausse du coût d’emprunt constaté depuis seulement 1 an, il faudrait que les prix baissent considérablement, de l’ordre de 20% à 30 % !
Or, pour l’instant, rien ne présage une décrue d’une telle ampleur.
Les investisseurs qui souhaiteraient temporiser prennent en fait paradoxalement le risque de devoir payer plus cher leur investissement… malgré une baisse avérée du prix des biens !